Regards d’un(e) repat sur un mouvement qui pourrait changer l’avenir de l’Afrique
Depuis plusieurs décennies, l’Afrique subsaharienne francophone vit une contradiction profonde :
- Les talents partent
- Les opportunités arrivent
- Les pays peinent à retenir ceux qui peuvent accélérer leur développement
On parle souvent de fuite des cerveaux comme d’une fatalité.
Mais la nouvelle génération, plus mobile, plus formée, plus connectée, ouvre une autre voie : celle du retour.
1. Pourquoi la fuite des cerveaux continue ?
La réalité est brutale :
- Les systèmes éducatifs forment des profils qui finissent… ailleurs.
- Les entreprises peinent à offrir des environnements modernes et attractifs.
- Les jeunes diplômés voient l’Europe et l’Amérique comme des ascenseurs sociaux.
- Les gouvernances RH restent souvent peu structurées et peu transparentes.
Ce phénomène n’est pas qu’économique.
C’est aussi psychologique : l’idée que “réussir” signifie partir.
2. Le phénomène REPAT : un mouvement silencieux mais puissant
Depuis quelques années, une nouvelle dynamique apparaît : les REPATS.
Ils reviennent avec :
- des compétences internationales
- une culture de résultat
- des standards de travail élevés
- une vision globale
- un réseau transcontinental
Le retour n’est pas sentimental. Il est stratégique.
3. Pourquoi revenir aujourd’hui fait sens
✔ Un marché en expansion
Les secteurs tech, RH, finance, énergie, santé, logistique… connaissent une forte croissance.
✔ Une progression professionnelle accélérée
Dans beaucoup de pays africains, un repat peut devenir :
- manager en 12 mois
- directeur en 24 mois
- entrepreneur en 36 mois
✔ Transformer plutôt qu’exécuter
À l’étranger, on occupe un poste. En Afrique, on peut construire, structurer, transformer.
✔ Retrouver du sens
Les repats cherchent de l’impact. L’Afrique offre un terrain fertile.
4. Les défis du retour
Revenir, c’est aussi faire face :
- au choc culturel professionnel
- aux lenteurs administratives
- à la gestion informelle
- au manque de structure RH
- à la pression familiale
- à une rémunération parfois inférieure
Mais les repats apportent justement ce qui manque : structure, organisation, exigence.
5. Comment attirer et garder les repats ?
1. Structurer la fonction RH
Les repats veulent de la clarté, des objectifs, des processus.
2. Offrir une vraie évolution
Pas seulement un titre : un parcours, de la mobilité, du mentoring.
3. Construire une culture forte
Valeurs, vision, sens.
4. Digitaliser
Les repats sont habitués aux outils modernes.
5. Valoriser les compétences internationales
Trop d’entreprises sous-estiment la diaspora. C’est une erreur.
6. Le futur appartient à ceux qui reviennent
L’Afrique n’a jamais été aussi prête pour accueillir ses talents.
Les repats :
- accélèrent les entreprises
- structurent les organisations
- élèvent les standards
- inspirent les nouvelles générations
Ils sont les ponts entre deux mondes.
Conclusion
Revenir n’est pas un retour en arrière — c’est un retour aux sources du futur.
La vraie perte de talents ? Ne pas valoriser ceux qui souhaitent revenir.
Et vous ?
Êtes-vous repat ou souhaitez-vous le devenir ? Quel est votre plus grand défi ou votre plus grande fierté ?
Partagez votre expérience en commentaire pour inspirer d’autres talents.
BTalents accompagne les transitions, les mobilités et les organisations africaines qui veulent attirer des profils REPAT.
